Plymouth Cuda

Le prix auquel se revend une ancienne voiture est en général un bon indicateur qui montre sa qualité (à quelques exceptions près, comme la Delorean DMC-12 qui était loin d’être performante mais est entrée dans le panthéon automobile grâce au cinéma). Le prix auquel se revend aujourd’hui l’Hemi Cuda est de ce point de vue assez éloquent : aux États-Unis, les Hemi Cuda en bon état affichent des prix plus élevés que les Bugatti ou les Ferrari de la même époque ! Le moteur Hemi dont les chambres de combustion étaient de forme hémisphérique avait fait la célébrité de Chrysler. En 1968, Plymouth a monté ce moteur sur la Barracuda et le résultat était magnifique. Toutefois, à cause de ses vitres latérales en plastique, de ses pare-chocs et son capot en fibre de verre, et de son système d’échappement inexistant, ce modèle n’était pas autorisé à emprunter les autoroutes américaines. Plymouth a décidé d’apporter les modifications nécessaires pour y remédier.




Deux ans plus tard, la production de l’Hemi Cuda était lancée. C’était une pony car à hautes performances, très élégante, qui contredisait la notion d’économie d’énergie. Même le plus prudent des conducteurs ne pouvait obtenir d’elle une consommation inférieure à 39 litres/100 km. Toute une gamme d’options était proposée, dont des décors de carrosserie, des modifications du capot et des couleurs psychédéliques telles que l’orange, le violet, le vert pré ou le rouge vif (baptisé en l’occurrence Moulin Rouge). L’Hemi Cuda était même déclinée en décapotable, bien que seuls quatorze des 652 modèles construits aient été des cabriolets. La plus difficile des décisions concernait la transmission: manuelle à 4 vitesses ou automatique ? La deuxième solution offrait davantage de puissance et était généralement choisie par les passionnés de conduite. La production s’est achevée quatre ans plus tard. Depuis, et contre toute attente, la voiture a pris de la valeur.

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