Renault maintient sa politique de prix chers pour augmenter ses bénéfices

Renault maintient sa politique de voitures plus chères pour augmenter ses bénéfices

Les revenus du constructeur automobile français s’améliorent alors qu’il cherche à se remettre d’années de marges réduites.

Renault va maintenir une nouvelle politique de voitures plus chères même si les conditions économiques se détériorent, alors que le constructeur automobile français cherche à se remettre de plusieurs années de marges bénéficiaires réduites dans le cadre d’une campagne de redressement.

Après des réductions de coûts et une augmentation des prix sous la direction du PDG Luca de Meo, les revenus de Renault ont commencé à s’améliorer, ouvrant la voie à la reprise de son alliance dysfonctionnelle avec le japonais Nissan.

Mais comme ses rivaux, Renault est toujours confronté à des vents contraires tels qu’une pénurie de semi-conducteurs qui a paralysé la production et des risques de récession qui pourraient affecter la demande de voitures.

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Le groupe, qui a fait état vendredi d’un chiffre d’affaires en hausse pour le troisième trimestre, s’est concentré davantage sur ses modèles les plus rentables et a augmenté ses prix.

« Cela ne va pas revenir en arrière », a déclaré le directeur financier Thierry Piéton aux analystes. Il a déclaré que Renault avait comblé l’écart avec ses rivaux en matière de prix sur un certain nombre de ses marques, y compris ses modèles Dacia à bas prix, les plus vendus.

« Ce que nous avons l’intention de faire à l’avenir, c’est de nous en tenir à cette politique de manière religieuse. Si la demande devait baisser, évidemment nous continuerons à adapter la capacité de production. »

Le chiffre d’affaires global de Renault a augmenté de 20,5 % à 9,8 milliards d’euros en glissement annuel au troisième trimestre, si l’on exclut l’effet de la suppression de la Russie de ses opérations, après avoir quitté précipitamment ce marché plus tôt cette année. Le nombre de voitures et de camionnettes vendues a toutefois diminué de 2,4 % par rapport à l’année précédente.

Les ventes sont conformes aux prévisions des analystes. L’action Renault, qui a augmenté ces dernières semaines en raison des attentes d’une percée dans sa tentative d’apaiser les relations avec Nissan, a légèrement sous-performé un marché faible vendredi, en baisse de 2 pour cent à 31,94 euros dans les échanges du matin.

M. Piéton a ajouté que le groupe s’attendait à un quatrième trimestre solide grâce aux commandes de modèles tels que la nouvelle version électrique de la Renault Megane.

Sous la direction de M. de Meo, Renault s’est détourné des années de concentration sur l’augmentation des volumes de ventes de voitures – une stratégie adoptée par l’ancien patron Carlos Ghosn – pour améliorer ses prix et réduire le nombre de modèles proposés.

Vendredi, l’entreprise a réaffirmé son objectif d’une marge opérationnelle du groupe supérieure à 5 % pour 2022, mais elle devrait présenter de nouveaux objectifs lors d’une journée stratégique le mois prochain.

Elle donnera également plus de détails sur son projet de scission de son activité véhicules électriques en une unité distincte, qui fait partie de ses discussions avec Nissan, selon des personnes proches des discussions.

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